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Arrivés par le R.E.R. D

           

Le spectacle commence en Guinée, un ailleurs de Sarcelles comme on en croise beaucoup d’autres dans les regards des habitants de la ville. Puis c’est l’arrivée à Sarcelles, première image d’un autre monde jamais imaginé. Et la vie qui suit son cours, avec ses embûches, ses rencontres, ses espoirs et ses créations.

    

Au départ, il y a une demande de la ville de Sarcelles à la Compagnie l’Orange Bleue, alors en résidence : créer un spectacle qui mette en situation et en jeu les Sarcellois.
Il y a la rencontre avec Frédéric Praud, écrivain public, qui implique la compagnie dans son travail de collecte des témoignages d’habitants sur leur parcours de vie. Olivier Thébault et Amandine Galante participent aux restitutions publiques des témoignages dans les maisons de quartiers et les centres sociaux. Ils écoutent les témoins, et en écriture automatique retranscrivent ainsi leurs récits sous formes de textes courts et poétiques.
Parmi ces témoins, il y a Elhadji Touré, slameur, qui raconte son enfance en Afrique, sa jeunesse à Sarcelles, comment sa passion du football va le jeter dans la rue par la voix de son père pour qui « jouer au ballon » n’est pas un métier, et comment au gré des rencontres il va sortir de la cave où il dort, quitter la rue pour s’installer et créer le père qu’il est aujourd’hui.
Cette histoire croisée avec celles d’autres habitants a nourri l’écriture de « Arrivés par le R.E.R  D ».
L’histoire d’Elhadji Touré était un excellent fil conducteur pour raconter la ville et ses habitants du fait qu’il passait ses journées dehors. Nous voulions parler de cette ville dans laquelle nous travaillions en résidence et de ses habitants, accueillants, dynamiques, jamais en manque d’inspiration pour créer et se réunir, parfois exposés à des conditions difficiles, mais toujours disponibles.



 

        


Le spectateur suit le parcours de « E » : enfant puis adolescent et enfin adulte. Il va rencontrer la gardienne d’immeuble, les mères de famille, les pères, les jeunes lycéens, le monsieur perdu dans sa ville qui se transforme tout le temps, la vieille dame qui ne craint pas de slamer si ça peut aider l’autre, les battles de danse entre la génération hip hop et la génération danse orientale, l’administration française et les agents immobiliers. Et pourquoi ne pas finir sur une danse style Bollywood pour célébrer l’union de deux êtres ?
Les cultures se croisent, s’entremêlent pour raconter l’histoire de gens bien décidés à vivre ensemble. Les goûts et les plaisirs des habitants n’ont pas de préjugés ni de limites communautaires.


                 



                                      


        




            


                    

                                        Ce spectacle met en lumière comment des gens venus d’ailleurs s’inscrivent dans une ville, dans une société qui n’est pas celle de leurs origines, et comment les générations et les diversités partagent le quotidien.

Le texte s’est écrit sous forme de dialogues, de récits et de slam. Une scène a été produite par des enfants du centre social des Sablons avec l’aide d’une comédienne.















 




Sur le plateau, une trentaine de personnes portaient fièrement leur histoire ou celle de leur voisin : des danseurs, des comédiens amateurs participants à des ateliers théâtre dans la ville, ou comédiens juste pour l’occasion, tous habitants de Sarcelles et conduits, sur scène, par cinq comédiens et deux danseurs professionnels. Les techniciens de la salle André Malraux ont permis la bonne réalisation technique du spectacle. Didier Boiseval, habitant de Sarcelles, a servi au chorégraphe et à ses danseurs une musique inspirée de différentes cultures et synthèse des goûts habituels des Sarcellois.                     


Un groupe de rap local a offert un titre de leur répertoire pour une scène du spectacle.
Des photos de Sarcelles prises de jour comme de nuit par Mélanie Foucault situaient l’action dans des lieux précis et permettaient au public une visite architecturale de la ville. Les photos étaient projetées sur un écran géant et les lumières créées par Cémil Adlun, régisseur de la salle Malraux de Sarcelles, prolongeaient les ambiances photographiques sur la scène.

                                                                                 



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